Tour de France 2020: La part belle à la montagne
La prochaine édition de la Grande Boucle fera la part belle aux grimpées et aux différents massifs montagneux.
- Publié le 16-10-2019 à 06h36
- Mis à jour le 16-10-2019 à 11h14
La prochaine édition de la Grande Boucle fera la part belle aux grimpées et aux différents massifs montagneux. C’est un profil général qui ressemble à une scie retournée. De Nice à Paris, les concurrents du 107e Tour de France vont beaucoup monter (et donc descendre aussi).
Les grimpeurs avaient le sourire, ce mardi midi, dans la grande salle du Palais des Congrès de Paris, les sprinters et rouleurs un peu ou beaucoup moins.
Aidés par le lieu du prochain Grand Départ, Nice, d’où, les jours de beaux temps (et ils sont nombreux sur la Côte d’Azur), on aperçoit les sommets alpins voisins, les organisateurs vont proposer une prochaine Grande Boucle totalement inhabituelle, avec de la haute montagne dès le 2e jour (plus de 4 000 mètres de dénivelé) et une première arrivée au sommet dès la 4e étape.
Au rythme d’un temps fort potentiel toutes les quarante-huit heures, le Tour de France 2020 a tous les ingrédients pour être aussi intéressant et même passionnant que le précédent qui avait rabiboché la course au maillot jaune avec le grand public.
Même si, on le sait, le film est parfois moins alléchant que le scénario... "On peut faire tout ce que l’on veut, ce sont les coureurs qui font la course", a expliqué Christian Prudhomme en présentant le parcours. "Je rêve du retour d’un cyclisme d’épopée, où l’audace et l’attaque prennent le pas sur le calcul et la retenue."
Tel David Copperfield, Thierry Gouvenou, le dessinateur en chef du parcours, nous a encore sorti des nouveautés de son chapeau de magicien. Comme ce col de la Loze, qui surplombe Méribel, et qui sera la seule ascension du Tour 2020 à culminer au-delà des 2 000 mètres d’altitude, pour six l’été dernier. "On y trouve des ruptures de pente qui n’existent pas ailleurs", a dit Prudhomme. "Vous passez d’un faux plat à un véritable mur, et ainsi de suite, dans les derniers kilomètres. La vue est phénoménale, quasiment à 360 degrés. Ce sera sportif et esthétique."
Le Tour 2020 ne visitera aucun de ces géants légendaires : le Ventoux, l’Alpe d’Huez, le Galibier, le Tourmalet. Pourtant, c’est bien souvent sur le petit plateau que les coureurs évolueront durant trois semaines. Car la course au maillot jaune passera par tous les massifs montagneux de France : Alpes, Cévennes, Massif central, Pyrénées, Massif central et Alpes à nouveau, Jura et Vosges pour finir.
Toutes les étapes paraissent compliquées. Le 10 juillet, la 13e étape, celle des puys d’Auvergne, présente d’ailleurs le plus fort dénivelé de ce Tour, 4 400 mètres, plus que dans les deux dans les Pyrénées ou les quatre dans les Alpes.
À l’exception de la dernière aux Champs-Élysées, aucune étape n’est totalement plate, à l’image de la première, à Nice, où des audacieux pourraient trouver un terrain propice à faire la nique au peloton et aux sprinters. Ceux-ci obtiendront, selon les circonstances de la course, de cinq à huit occasions.
Au lendemain du premier jour de repos, la 10e étape sera elle aussi particulière, entre les îles d’Oléron et de Ré, avec dans les marais de Charente-Maritime et en bordure du littoral, la possibilité (si la nature s’en mêle) d’une course de bordures dans laquelle on perd parfois plus de temps et d’illusions que dans une grande étape de haute montagne.
Et que dire du seul contre-la-montre, à la veille de l’arrivée, qui se terminera à la Planche des Belles Filles (mais sur le goudron et non au-dessus du chemin empierré) ? Si, comme les organisateurs en rêvent, rien n’est encore joué pour la victoire ou les principaux accessits, ces 36 km, répartis en trois parties distinctes, plate, en faux-plat puis carrément montagneuse, peuvent sourire à tous les genres de prétendants, pourvu qu’il leur reste encore un peu de force !
Bref, vivement l’été prochain...